carrosserie

Et hop, à l'envers !

C'était il y a environ 23 ans, au début de la première tentative de restauration de la petite. Michel Devliegher nous avait gracieusement prêté son atelier et ses outils pour refaire le châssis. Tout d'abord nous avons retourné l'auto, puis j'ai commencé à refaire les tubes transversaux ainsi que les renforts de traverse AV sur la coque. Tronçonneuse pour dégager les anciens tubes, soudure au semi-auto des nouvelles pièces sur la traverse et le châssis et pour finir un bon ennoyage dans la fibre de verre.

Vous me direz; "Mais pourquoi ne pas avoir démonté tout le châssis tant que tu y étais ?"

Je vous répondrais: "Bah, c'est simple. D'abord parce que l'état général était vraiment sain et en plus j'avais 20 ans. J’étais pressé de voir cette auto rouler une bonne fois pour toute."

Désolé il me manque cruellement les photos des différentes étapes, mais j'ai déménagé 4 fois depuis !

Le nez doit respirer !

L'idée d'amélioration de cette voiture était déjà encrée dans notre cervelle, car on peut constater que nous avions pris la décision de faire refroidir le moteur par le fameux système de radiateur AV des 1600. Un assez gros travail de fibre de verre et donc de ponçage. Ah les joies du ponçage !... La fibre qui entre dans les fringues et qui vous ruine la vie, mais ça c'est rien. Le soir, lorsqu' est venu le temps de la douche. Vous savez ce truc qui lave et est censé vous détendre. Bah là, il y a comme une peur panique de se frotter avec le gant. Ceux qui poncent savent de quoi je parle !

Les ailes AR

Ben là non plus ça n’allait pas. L'ancien proprio avait fait des ailes plates type GR4, mais carrément trapézoïdales. C'était vraiment trop moche. On décide donc de couper les ailes AR pour les remplacer par des ailes d'origines, récupérées sur une coque accidentée.

De l'air !?...

Bah ça, il en manquait pas l'ancien proprio. Auriez-vous l'idée de mettre un pare-buffle sur une Ferrari ?... Non !... normal. Hé bien lui, a eu l'excellente idée de poser un toit ouvrant en verre façon "custom"... Yeahhh la classe mec... change rien ! Non mais franchement, il doute de rien le gars. Nous nous sommes empressés de le faire disparaître (je n'ai malheureusement pas encore retrouvé les photos). J'ai pris un moule en plâtre sur une autre Berlinette qui était aussi retournée, pour refaire le morceau manquant en fibre de verre. Côté toit et pavillon bien entendu.

"Connard le barbant"

Alors là... C'est la noix de coco sur le banana split ! Imaginez un peut. Papa, Gégé et moi même, nous attaquons au ponçage de la petite. Au bout d'un moment, Gégé, qui s'acharnait sur le capot avant nous dit: "T'ain c'est dingue !... elle a été repeinte au moins 6 fois cette tire, regarde il y a au moins 6 couleurs différentes !? (moi)- Merde, t'as raisons !"

Il continue sa tache pour finalement accoucher de ÇA !!!

"Conan le Barbar" à l’aérographe sur le capot AV !!! Et en lettres stylisés, sur les portières, "Alain et Paulette". Hé bien moi je dis là, on est bien les gars, on change rien c'est parfait ! Si c'est pas unique ça !?

23 ans après...

Du temps a passé. "Grosse ellipse" comme on dit au cinéma. L'auto a eu un parcours très chaotique (voir l'historique en page d'accueil). Résultat, les années passées dehors ont eu raison de la carrosserie. L'eau + le gel + le soleil, l’ennemi public N°1 de la fibre de verre. Surtout si celle-ci n'est pas apprêtée et peinte ! Elle était pourtant impeccable, quasi prête à partir en cabine, mais trop tard. Le toit réparé avait creusé. Les ailes gonflées par le gel et j'en passe et des meilleures. Mais bon, voyons le côté positif. Nous avons, Papa et moi, décidé de reprendre les choses en mains. Rien que l'idée de voir mon père prendre de l'âge en même temps que sa Berlinette, alors que celle-ci ne le suit pas, me fout la rate au court-bouillon. D'ailleurs pour lui, "la rate au court-bouillon", ça ne risque pas de lui arriver, il en a plus. Et oui, il l'a perdue dans un accident avec sa 1600. Un abruti lui a coupé la priorité avec une DS, imaginez les dégâts

Alors voilà. Allo Nicolas (de NG sport). "Tu peux nous refaire le moteur et le toit de l'auto stp...? - Oui !... Coool !". Je n'avais pas le temps de m'en occuper à cette époque. Ensuite la coque. Allo Sébastien Delouard. "Nous vous appelons de la part de Nicolas, il paraît que vous faites un super travail !... On peut vous amener notre Berlinette ?... - J'en ai jamais refait, mais ok ça marche !"

Et Là !!! Le gars, il nous fait un truc de ouf. Un travail extraordinaire. Tout y passe.

Il commence par retirer tout jusqu'à la première peau. Rebalance une peau, refait toutes les arrêtes et formes. Recouvre le châssis d'une espèce de Blaxon, renforce les planchers avec des plaques de fibres de verre et non du CP marine (qui ne le reste pas longtemps, marine). Préparation de surface du TdB, peinture des compartiments et montage d'un kit d'ailes GR4. C'est d'ailleurs ce jour là que nous avons décidé d'en faire une pseudo GR4.

Les serrures de portes

"Tout un Trafic"

L'aventure des mauvaises surprises continue. "Papa... Quoi ?... Tu les as mises où les serrures ??... Bah elles sont dans la grande boîte rouge !... Bah non hein, tu penses bien que j'ai déjà regardé. C'est marrant d’ailleurs je les aie jamais vues !?... Bref, après deux plombes de recherches jusqu'à dans le lit du chien "Max", qui bouffe bien des téléphones portables, alors pourquoi pas des serrures, on abandonne et on finit par comprendre qu' elles aussi, ont "disparu"... Mais je me rassure en me disant qu'elles ne sont pas perdues pour tout le monde. Recherche de serrures sur le net, nada, auprès des connaissances, que-dalle. Déprime, réflexion, action. On part voir Mr Vautier le directeur de Renault Anet, qui nous propose d'aller jeter un coup d’œil derrière. Pas de miracle ! Mais je tombe sur un Trafic, j'examine les serrures et me dis que ça doit bien pouvoir se monter. Un très grand merci au passage à Mr Vautier pour sa générosité, car en plus des serrures du trafic offertes gracieusement, j'ai eu le droit en prime au moteur d'essuie-glace de Clio (il y a des gens comme ça...). Retour au garage et résultat ci-dessous...

Afin de relier le poussoir au levier de gâche, il suffit de récupérer le poussoir de Trafic et d'opérer comme suit:

Déloger la calotte noire sans l'abimer. Couper le reste du poussoir et la calotte à la dimension nécessaire (pour nous c'est 12mm). Reloger la calotte sur le poussoir et faire un trou de 10mm dans cette dernière...

... ensuite il faut mettre une rondelle supplémentaire, plus grande que le trou de 10mm et un contre écrou sur le poussoir de la poignée. Ainsi le poussoir agit directement par "emmanchement" dans le poussoir de Trafic. L'avantage est que ce montage permet de régler la distance adéquate gràce à la rondelle et le contre écrou.

La mise en place de ce que j’appelle le "récepteur". Quelques repères au trusquin et marqueur. 3 trous, 3 vis et là aussi du mastic silicon. Résultat ça ferme très bien, sans claquer la porte trop fort. Il y a une sécurité de deuxième cran. Rien n'est dur et la porte n'a aucun jeu elle est très bien tenue. Ouffff... On va pouvoir fermer les portes !..

La serrure de capot AV

Même rangaine. Ce genre d'accessoires étant très difficile à trouver sur le marché, voir quasi impossible, il va de soit que notre fermeture de capot a "disparue" elle aussi. Pas de problème. Dr es-serrure arrive ! Je dépouille la Safrane de Papa, de ses fermetures de capot (elle partira à la casse dans 1 semaine), et que constate-je ? (wow, là je fais du grand Français), que l'entraxe des trous est le même que celui de la Berlinette et qu'avec une légère découpe de la fibre pour laisser dépasser la tête de la serrure, et bien le travail est fini... Incroyable ! En poussant au max la serrure vers l'avant de l'auto, on tombe au bon endroit sur le capot.

Il faudra néanmoins, couper légèrement les deux extrémités de la serrure (côté vis), afin qu'elle puisse bien s'intégrer par le dessous dans le logement en fibres de verre. Il vous faudra aussi attraper le chalumeau pour y braser une petite patte de retient pour la gaine du câble. Ne rangez pas le chalumeau, il reste la patte "récepteur" du capot à réaliser.

Simple et pas chère. Un bout de tôle de lèchefrite de four et un morceau de bride de pot d'échappement. Vous brasez le tout et servez très chaud !

Pour la tirette, j'ai simplement trouvé une manette d’accélérateur de tondeuse qui fera très bien l’affaire. Plus tard elle sera camouflée par un ingénieux système de moquette.

Conclusion, ça ferme ! Et bien. Sans le joint, le capot se ferme simplement en le laissant tomber. Avec le joint il faut appuyer au niveau de la serrure. Le son de fermeture est bien mat, il n'y a aucun jeu et la tirette réagit précisément (pas de débattement exagéré).

En plus ça reste assez discret.

Capot qui tombe

Et pour finir, la petite tringle de capot qui va bien. Pour avoir déjà passé (jadis) beaucoup de de temps à bricoler cette auto, il m'est resté un souvenir impérissable du capot qui m'est tombé sur la tête. Il ne tient plus grâce à son système d'origine qui, avouons le, est très audacieux !

Alors, une tringle de R5 (elle trainait là), 2 pattes de récupe et "Oh miracle" j'ai réinventé la tringle de capot !! Je m’impressionne dès fois !

Les bloqueurs de portes

Dans la série "disparition" (j'en suis au moins à l'épisode 42), Il manquait une patte et les deux équerres. Alors perte ou vol ?... Toujours est-il que très heureusement il restait une patte. Cela m'a permis de prendre modèle sur cette dernière. Après une bonne demie heure de lime, le résultat est là. J'ai réinventé les équerres (car pas de modèle) en soudant 3 morceaux de tige filetée de 6mm sur un bout de cornière de récupe plus un insert pour la réception de la patte. Eh ben ça marche dis donc ! Et même que ma patte à moi hé ben elle bloque mieux que celle d'origine. Bon d'accord, la mienne n'a pas 45 ans !